Parce que l’actualité et la mobilisation sur les hydrocarbures au Québec et aux alentours n’arrête pas, nous revoici avec une nouvelle édition du bulletin La Brèche qui a pour objectif d’en fournir une vue d’ensemble. Encore une fois, merci de passer le mot dans vos réseaux : vous-nous sommes notre propre énergie de diffusion !
Synthèse de l’actualité, février 2015
En Gaspésie, ça fore fort et les compagnies se félicitent,ça rêve disent certains. Côté Haldimand,la Ville de Gaspé demeure opposée à de l’exploration et à de l’exploitation pétrolière aussi près des résidences. Uneautre demande d’arrêt des forages est formulée, alors que Pétrolia continue ses manoeuvres de communication-acceptabilité en proposantla création d’un comité de suivi que plusieurs dénoncent, dont le comité pour l’avenir durable du Grand Gaspé qui refuse(on les comprend) de s’y joindre,.Alexandre Gagnon (pdg de Pétrolia) dénigre sa porte-parole et l’on en vient à commenter la chose comme une partie de hockey. Notons quePétrolia sollicite (encore) l’appui de l’État, menaçant de ralentir ses travaux à Anticosti. (Oh oui : Pétrolia est fière de lancer sa toute nouvelle infolettre : abonnez-vous !)
Junex annonce de sons côté 30 ( TRENTE !!!) nouveaux forages, et le tout se déroule toujours sans consultations adéquates. LeRéseau québécois des groupes écologistes(dont Tache d’huile est membre) a d’ailleurs profité de son passage en consultation particulière pourinterpeller les élu-e-s sur la gravité de la situation dans la région (surtout à X et Wmin) , et le cynisme qui s’accroît quant à leurs allégeances.
Parlant de consultations, la consultation sur la nouvelle politique énergétique du Québec estqualifiée de bidon et celle sur Énergie est est en voie de l’être si l’ONÉ en exclut toujours ladimension climatique (invitation à mettre de la pression) etlinguistique, on exige, en attendant,la suspension des travaux.
En passant : dessyndicats font pression sur des pétrolières aux États-Unis, et lesnégociations semblent stagner, Toujours dans le domaine du travail, une étude démontre que l’Alberta compte énormément de pauvres qui travaillent,
Par ailleurs, les impacts de la chute de prix affecte les visées deTerre-Neuve et du Labrador ainsi que plusieurspays marqués par l’économie pétrolière. Notons que la production explose aux États-Unis, participant à la chute des prix quimenace le boom au Texas et faitabandonner un gros projetà Shell dans les sables bitumineux.
PLOGUE
« L’or du golfe » est un film documentaire qui nous transporte aux quatre coins du Golfe du St-Laurent alors que s’amorce une nouvelle vague d’exploration pétrolière au Québec.
Une loi spéciale s’ajoute audossier tumultueux de la cimenterie qui échapper au ainsi définitivement au BAPE (c’est un phénomène grandissant en Gaspésie) .Environnement Vert-Plus exige la démission du ministre Heurtel pendant qu’un processus de médiation est amorcé. Rappelons que la cimenterie brûlerait de coke de pétrole et produirait au moins 6% des GES industriels québécois à elle-seule.
Ça gaze !
Dossier obscur ? La deuxième phase de recherche de gaz et pétrole dans le Bas-St-Laurent del’entente Bioverda-JAG-Olitra est complétée.
Ça déménage ?
Alors quel’Europe ouvre la porte au pétrole des sables bitumineux, il est convenu que leCanada manque d’informations (tiens, serait-ce à cause de coupures ?) sur l’impact aquatique des sables bitumineux. Au oui, il parait quedes pipelines, ça rouille…
En ce qui concerne la ligne 9B, Enbridge estaccusé de bâillonner des municipalités alors que le PQ estaccusé d’avoir caché des informations. La compagnie maintient pouvoir inverser le fluxd’ici la fin juin et semble ouvrir la porte à uneexpansion de son projet. La compagniea par ailleurs réagi àla Commission scolaire de Laval qui s’inquiète, vu la proximités de plusieurs de ses établissements avec le pipeline.
Pour Énergie Est, outre les consultations sus-mentionnées,un rapport accablant a été déterré et au moins75 villes ont manifesté leur inquiétude sur le projet qui prendrait maintenant aussi du pétrole issu de fracturation. Laquestion du tracé fait jaser après l’abandon de Cacouna ( pour se rendreplus acceptable ?). Alors queLévis refuse,Bécancour qui serait considéré n’aurait pas encore de démarches entamées(mais demeure ouvert), la résistance s’organise àBaie-des-Sables . Ne se pouvant plus, le PDG du port de Belledune seporte volontaire enthousiaste ! Cette attitudeinquiète le Conseil de conservation du Nouveau Brunswick, alors qu’on en a déjà plein les bras avec le projet ferroviaire-maritime de terminal qui esttoujours sur les rails, les travaux prévus pour cet été.Le ministre de l’Énergie du N-B était d’ailleurs en mission au Québec.
Et oui, oui Obama a posé son veto contre Keystone XL.Mais maintenant quoi ? Et pourquoi avoirpermis la portion Sud ?
À part ça ça pète le feu (!)
Un déraillement en Virgine occidentale a causé l’évacuation des résident-e-es et un déversment dans la rivière kanawha (la compagnie s’en tire avec 361 000 de frais) alors qu’un autre a eu lieuà Timmins en Ontario et un autre encoreen Alberta qui connaît un record dans le domaine. Otawaserrerait la vis aux compagnies ferroviaires alors que les membres de la Conférence ferroviaire de Teamsters Canada (CFTC) sontentrés en grève, incapables de s’entendre avec leur employeur.
(ouf…)
Un rapportchiffre les dommages d’un déversement de pétrole brut dans le Saint-Laurent et qu’on estime qu’une marée noiremettrait 8 heures à traverser le lac Saint-Pierre. Hydro-Québecredépose un plan de décontamination concernant les Îles-de-la-Madeleine. Plus au sud, Le nombre de tremblements de terre a connu une augmentation de 28 250% en Oklahoma depuis le début de la fracturation en 2009 et des scientifiques trouventun matelas de pétrole au fond du Golfe du Mexique.
Climat (et non météo de février)
Alors que desdirigeant-e-s adoptent un texte en vue de négociations à Paris, certains chercheurs discutent l’impact alimentaire des changements climatiques(sans compter des milliers de précaires) et Sao Paulo considère lerationnement de l’eau à 2 jours par semaine.
On se réchauffe en actions ?
Quelques actions (mais trop peu ?) ont eu lieu pourShut Down Canada le 13 février dernier, un appel à dénoncer tant l’inaction face à la disparition de centaines de femmes autochtones au pays que la destruction des territoires par l’extraction inappropriée de ressources, soulignant son caractère colonialiste. Notons ladécoration des bureaux du ministère de l’environnement.
Des déversement simulés,à Rimouski et àAmqui (de la bière !) ont été organisés pour alerter les populations. Jean Charest se donne la peine dedénoncer la campagne de désinvestissementappuyée par une centaine de professeurs. Une action a eu lieu àl’UQÀM pour dénoncer la complicité de l’institution avec les visées pétrolières conservatrices . D’autres actions et motions de défense des communautés sont oubliées ici : merci quand même de tout coeur !
Salutations aux artisan-e-s des 70 actions (voire plus) tenues dans lasemaine dérangeante contre l’austérité !
Cocologie
On sort grandi-e-s de réfléchir aux propos d’Alain Deneault :portrait du Québécois en Colon. et on peut sourire en rêvant à des transports collectifs visionnaires !
Quelques textes inspirés en ce frisquet février alors qu’on nous proposeune petite histoire du pétrole au Québec , et une critique dela fabrication de mouvements artificiels , et que Suzukii admetles échecs de l’environnementalisme. Les mouvements réels inquiètent par ailleurs réellement laGRC qui en fait une menace nationale, leCanada inspire d’ailleurs l’Europe à cet égard alors que le FBI s’en mêle aussi. Notons laloi C-51 , http://www.parl.gc.ca/HousePublications/Publication.aspx?DocId=6932136&File=4 proposée par les conservateurs etappuyée par les libéraux (le NPD n’est pas allergique mais pose des conditions) qui laisse penser que plusieurs d’entrenous-vous sommes déjà coupables…
Rions un peu
- Le premier ministre Couillardreprend à son compte une formule popularisée par le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon : « On ne peut pas avoir de plan B, parce qu’il n’y a pas de planète B. »
- Les intérêts forestiers Irving se heurtent au pipeline Irving