Bonjour – bonsoir.
Nous vous offrons de bon coeur cet épisode de La Brèche. Nous espérons ainsi contribuer à une meilleure compréhension de l’étourdissante actualité hydrocarbures au “Québec”. Merci de passer le mot dans vos réseaux : vous-nous sommes notre propre énergie de diffusion !
Synthèse de l’acualité, décembre 2014
Au niveau provincial, des organismes oeuvrant en environnement se sont réunis pour décrier les coupures affectant leur secteur déjà sous-financé.
Le gouvernement Couillard a décidé de lancer en plein temps des Fêtes la réflexion devant mener à l’élaboration de la future politique énergétique du Québec. Cette annonce passée inaperçue revêt une importance certaine, puisque la politique à venir en 2015 influencera durablement l’avenir de la province. Plusieurs se rappellent de la Commission sur l’avenir énergétique du Québec à laquelle avait participé des centaines de personnes et organisations et son rapport, intitulé« Maîtriser notre avenir énergétique », proposait un virage très ambitieux dans notre façon de consommer l’énergie, un changement qui passerait par une réduction draconienne de notre dépendance aux énergies fossiles : le tout serait tabletté ?
Le rapport du BAPE sur les gaz des schiste a été rendu public et ses conclusions sont saluées par plusieurs dont le RVHQ et le CMAVI. Certains doutes demeurentalors que Couillard ferme la porte à un moratoire , l’industrie s’énerveet la résistance continue de s’organiser . D’autres gouvernements ont aussi « fermé » la porte à cette industrie ce mois-ci, notamment le Nouveau-Brunswick.
Concrètement, des forages pétroliers vont de l’avant en Gaspésie. Le comité pour l’avenir durable du Grand Gaspédénonce la complaisance du gouvernement, et des habitant-e-s du secteur ont convié des alliés à un atelier d’éducation populaire. Sur place, il a étéconvenu de bloquer le cheminmenant à Haldimand 4, puis de lerouvrir sous menaced’arrestations. Une manifestation a aussi eu lieu. Voir le communiqué, Pétrolia a réagi par la voie des tribunaux et Tache d’huile, Nastassia Williams et Maude Prud’homme sont maintenant frappées d’uneinjonction permanente, ce qui ne fait déroger personne du combat pour la protection de l’eau potable et le respect des communautés vers les transitions qui s’imposent. Une nouvelle initiative a par ailleurs été lancée,l’étiquette produits menacés par les hydrocarbures.
Les actions de Pétrolia ont par ailleurs baissé et uncoup de communications a visiblement mal tourné. À visionner si ce n’est fait, La Ripaille de Moïse Marcoux-Chabot, qui présente les élites québécoises et gaspésiennes.
Côté contaminations,une enquête aura lieu sur le déversement aux Îles alors que les sols contaminés seront expédiés vers Rimouski et une amende est imposée concernant le déversement à Sept-Îles. Trois-Rivières a vu un déversement considérable. Suivi sur Mégantic : -9 millions aux avocats, rienaux proches des victimes. Au Nord, une poursuite est entamée sur la contamination de l’eau et plus de 1000 barils ont été déversés à Regina. De par le monde, un déversement majeur enIsraël, mais aussi au Bangladesh où les équipes de nettoyage sont sous-équipées, il va sans dire. Certains pointent par ailleurs lesdésastres liés aux rejets de l’industrie qui produisent déjà plus de déchets radioactifs que les centrales nucléaires.
Si vous le sentez, voyez une liste des principaux déversements et fuites de pétrole en 2014, ainsi qu’un article qui décrit le manque d’eau éventuel dans les principales villes du monde.
Côté transport des sables bitumineux,une fuite d’un oléoduc a amené de l’eau (!) au moulin des opposant-e-s d’Énergie Est alors que les dirigeant-e-s d’entreprises pétrolières en rappellent la nécessité. Coule pas chez nous s’organise en vue des batailles à venirdans le dossier, fort de ressources financières augmentées. La campagne estpassée par la colline parlementaire à Ottawa alors que la confusion sur la considération ou pas des GES a semé une certaine confusion à Québec alors qu’Ottawa refuse catégoriquement de les considérer dans ce dossier. Jean baril critique d’ailleurs les mécanismes d’évaluation. Il semble bien que Cacouna sera épargné mais Énergie Est parle de Baie-des-Sables. Notons que la compagnieen parle seulement en anglais, refusant de traduire sa documentation. Des membres de la communauté de Khanesatake ont par ailleurs déclaré leur opposition au projet. alors que l’expansion des sables bitumineux serait évitable selon un rapport.
La chute du prix du pétrole a fait couler beaucoup d’encre mais ralentit aussi certains projets, mais pas tous, alors que les projets de pétrole extrême en arrachent déjà. Notons que certains déchantent de l’arrivée du pétrole de schiste dans leur coin.
Côté climat, c’était la rencontre des parties de l’ONU, celle avec la plus grande empreinte carbone à avoir lieu. Sans surprise, le gouvernement canadien continue de défendre l’industrie des sables bitumineux, au grand dam de Ban Ki-Moon. L’accord négocié est commenté, plusieurs ne voient l’espoir plutôt dans l’action populaire et qu’une simulation présente Montréal si le niveau des mers augmente.
Les événements aux États-Unis devraient nous faire réfléchir sur lesliens entre racisme et enjeux climatiques et en ce temps des semis, une alternative agricole pour finir
Bonne année 2015 sous le signe des avancées populaires, espérons-le !
ACTIONS À VENIR :
- Journée de visibilité du 17 janvier 2015 – sur FB
- Ristigouche : la campagne se poursuit !
- Recrutement pour Produits menacés
- Rencontre de Tache d’huile le 22 février dans la Baie-des-Chaleurs : notons la date !